Vie de bureau. Ce que vos collègues ne vous disent jamais (mais pensent très fort)
Mise en ligne le mardi 30, septembre 2025
Mise à jour le mercredi 01 octobre 2025
Ah les joies de l’openspace. Entre le râleur, celui qui se prétend « dé-bor-dé », celui qui parle trop-tout-le temps-et-de-rien, celui qui mange du boudin noir à midi, sans oublier le radin pathologique, la cohabitation n’est pas toujours facile.
Heureusement, la bienséance nous empêche de leur dire à quel point ils nous agacent. Car dans un monde sans filtre, les choses pourraient vite tourner au pugilat…
« Débordé, débordé… mais à quoi faire ? »
Ah ce fameux collègue qui croule sous les dossiers. Il est de toutes les réunions, surtout celle où il n’a pas sa place. Comme il est « constamment dans le jus », vous ne pouvez évidemment pas compter sur lui pour vous aider. Est-il pour autant plus productif que les autres salariés ? Pas vraiment… Pire encore, personne ne connaît son rôle précis dans l’entreprise. Brasseur d’air peut-être… ?
Faut-il lui faire comprendre qu’on n’est pas dupes ? En réalité, pas besoin de lui dire. Contentez-vous de lui demander un document précis ou un point d’avancement concret : il disparaîtra aussitôt dans une réunion d’urgence fictive. Rien de tel pour voir disparaître un « débordé » de compétition.
« Mais ferme ta g…e ! »
Ses enfants, son couple, sa famille, son chat, son week-end, ses sorties sportives… Même la météo. Ce collègue raconte tout, absolument toute sa vie, sans jamais vous poser aucune question. Il veut juste parler de lui. Tout le temps.
Comment lui faire comprendre qu’on aimerait respirer ? Si vous étiez courageux, vous lui diriez tout simplement : « tu parles trop, j’en ai marre de t’écouter ». Mais vous allez probablement ruser et prétendre vous rendre à une réunion importante. Sinon une technique subtile consiste à lui répondre par des simples « hmmm », le regard concentré sur votre écran.
« Il/ elle connaît pas le déo ?! »
Une odeur âcre le précéde. Le collègue qui pue – une réalité assez répandue à en croire l’autocomplétion de Google -, ne le fait pas toujours exprès. Sauf quand tous les vendredis matins il transpire l’excès de son afterwork…
Comment lui faire comprendre qu’on n’en peut plus ? On serait tenté par un simple « tu pues ». Cela a au moins le mérite d’être clair. Sinon vous pouvez aussi ouvrir une fenêtre à chaque fois qu’il se trouve à côté de vous. Mais le mieux c’est encore de prendre votre courage à deux mains et de lui dire, sans méchancetés que son odeur vous importune. Ça passe ou ça casse.
« Arrête de m’envoyer des mails et passe à mon bureau »
Encore un champion. Ce collègue a beau être à trois mètres de distance, il ne peut pas s’empêcher de vous envoyer un mail (parfois avec le chef en copie pour se faire bien voir). Lorsqu’il s’impatiente de recevoir une réponse, il va jusqu’à vous écrire, sur Slack ou Teams, « je t’ai envoyé un mail ».
Comment lui faire comprendre qu’il peut se déplacer ? A chaque demande du genre, allez-le voir à son bureau et répondez à sa question. Vous l’aurez à l’usure…
« Toujours le même qui prend un dessert quand on partage l’addition »
C’est un habitué de la formule entrée/ plat/ dessert/vin/ digestif, qu’importe si les autres se contentent d’un plat. Le bougre est malin et au moment de l’addition, il lance : « On divise ? » Le pire, c’est que souvent ça marche.
Comment ne plus payer pour lui ? Avant le dessert, sortez votre calculatrice et proposer de payer chacun au détail. Vous devriez moins souvent le voir au restaurant.
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« Sérieux, il réchauffe encore sa gamelle qui pue le poisson ! »
Ding. Tous les jours à 12h30, il enfourne son plat dans le micro-ondes et revient manger ses restes de saumon au curry marin/son boudin noir devant son bureau. Evidemment, il se moque de savoir si cela vous dérange.
Comment lui faire comprendre que son tupperware est une arme de dissuasion olfactive ? Proposez-lui avec le sourire d’utiliser “l’autre micro-ondes, celui au sous-sol. Il est bien plus rapide, tu devrais essayer. En plus, il est juste à côté du tout nouveau réfectoire. »
« Redescends, t’es pas le chef »
C’est sûr, si ce collègue devait un jour vous diriger, il serait le roi du micro-management. Il aime vous donner des ordres, il surveille vos horaires et bien sûr, il n’hésite pas à critiquer votre travail devant votre chef.
Comment le recadrer ? Organisez une réunion avec lui et votre chef et racontez ce qu’il se passe. Normalement il devrait se prendre un savon ou se faire recadrer sur ses responsabilités réelles.
« La prochaine fois ton téléphone je le jette par la fenêtre »
Ce collègue ne connaît pas le mode vibreur ou silencieux. Quand il part en pause clope – pipi – déj’, ou en réunion sans son téléphone, vous avez droit à sa sonnerie de la cheucheu synchronisée 😱.
Comment lui faire comprendre qu’on aimerait travailler en paix ? Parfois, la gentillesse ne suffit pas. Demandez-lui de couper sa sonnerie et de passer ses coups de fil loin de l’open space. Clair, net et, on l’espère pour vous, efficace.
« Le retour du gros lourdeau et ses blagues de c.. »
C’est une espèce en voie de disparition, mais toujours présente dans certains open spaces. Les femmes redoutent son regard un peu trop insistant et les hommes ses “blagues” salaces, jamais drôles. Ce n’est pas forcément un mauvais bougre, mais il serait grand temps qu’il se mette à la page : les blagues sous la ceinture ne font plus rire personne, sauf lui…
Comment lui faire comprendre que le monde a changé ? Un léger sourire poli et un changement de sujet devrait l’arrêter dans son élan. Pour le reformater durablement, vous devrez lui dire que tout le monde l’aime bien sauf quand il joue au beauf. Bonne chance.