Le lexique RH, la compil’ numéro 4 !
Mise en ligne le vendredi 26, septembre 2025
Mise à jour le vendredi 26 septembre 2025
Comment s’en lasser ? Régulièrement, les ressources humaines voient naître de nouveaux mots et concepts censés nous informer de l’état du monde du travail. Parfois, cela fonctionne, mais le plus souvent c’est surtout du recyclage pour faire du neuf avec du vieux.
On vous laisse juger avec cette nouvelle salve de mots RH, forcément bourrée d’anglicismes (job hugging, micro retirement, offbeat interview, etc.).
lexique rh compil 1
Breadcrumbing
Dans le monde professionnel, le breadcrumbing (miettes de pain) désigne une stratégie, parfois consciente mais pas toujours, maintenant les collaborateurs dans l’espoir d’une évolution professionnelle ou d’une augmentation. Par exemple, un manager évoque une promotion ou une revalorisation “à l’étude” ou fait miroiter un projet valorisant qui n’arrive jamais…
Pourquoi c’est problématique ? : Le breadcrumbing crée de l’incertitude, du stress, une perte de confiance, une démotivation chez les salariés. Il est donc important de repérer cette mauvaise attitude avant qu’elle ne nuise à la bonne marche de l’entreprise.
Conscious Unbossing
Le conscious unbossing c’est ce choix délibéré, particulièrement chez la génération Z, de ne pas accéder à des fonctions managériales. Plus qu’un refus des responsabilités, ils veulent surtout ne pas avoir à choisir entre vie pro et vie privée. Ils préfèrent les évolutions horizontales, se positionnant plus volontiers en experts qu’en chefs.
Quelles implications pour les RH ? Le conscious unbossing oblige à revoir les parcours de carrière et à réinventer ce que “monter dans la hiérarchie” veut dire, notamment en misant sur des formes de leadership moins formelles.
Interview – Il faut repenser les « différences entre les générations, sans stéréotypes, ni préjugés »
Job Hugging
Signe évident d’un retournement de l’emploi, le job hugging (to hug signifie étreindre, serrer, faire un câlin…) se traduit par une forte tendance à s’accrocher à son poste même quand on ne s’y sent plus à sa place. On reste “au chaud” en attendant de trouver mieux. Ici, c’est bien le contexte économique qui dicte ce comportement. Dès que les chiffres de l’emploi seront à la hausse, ces salariés prendront la poudre d’escampette.
Quels effets sur les entreprises et les salariés ? Comme souvent, ce phénomène est à double tranchant. Pour les employés, cela se traduit par une perte de motivation, de créativité. Pour les entreprises, le taux de turnover naturel, souvent sain (sauf quand ce sont les meilleurs qui partent) remonte en flèche mais ce n’est pas pour de bonnes raisons…
Job Cuffing
Ce concept ressemble à s’y méprendre au job hugging. Mais le job cuffing (travail menotté) n’est pas un choix aussi volontaire des salariés. Cela ressemble à ces personnes qui restent en couple par confort, de peur d’être seules. Evidemment, cela finit par conduire à une baisse de motivation, qui entraîne elle-même de moindres opportunités professionnelles. Un cercle vicieux en somme.
Comment lutter contre ? Il faut repérer les salariés blasés et essayer de comprendre leur état d’esprit. Parfois il faut aussi dire les choses et les pousser à prendre la porte mais aussi des risques. Après tout, il existe toujours des opportunités d’emploi mais l’on n’ose pas toujours les prendre….
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Micro-retirement
Le micro-retirement (ou micro-retraite) est une pause prolongée dans la vie professionnelle que l’on s’accorde pour se ressourcer, voyager, se recentrer, expérimenter un autre métier, se lancer dans sa passion. Bref, un break pour changer du quotidien. Ce serait aussi et surtout un très bon moyen de se prémunir du burn out, selon The Guardian.
Est-ce bien nouveau ? Absolument pas, comme bien souvent avec les nouveaux mots de l’emploi. Avant on parlait plutôt d’année sabbatique mais l’idée était la même : s’offrir un moment de répit sur une carrière prévue pour durer plus de 40 ans…
Offbeat Interview
L’offbeat interview, ou entretien d’embauche décalé, est une forme d’entretien qui sort des cadres traditionnels. On y pose des questions inattendues, audacieuses, (im)pertinentes, souvent pour détendre l’atmosphère, révéler la personnalité réelle du candidat, son adaptabilité, sa spontanéité, plutôt que de rester dans le questionnaire standard “parcours, points forts, faiblesse, etc. C’est une façon de déceler le potentiel non quantifiable des candidats : leur créativité, leur capacité à sortir du cadre, à s’adapter à l’imprévu.
Quelles questions poser pour une interview offbeat ? “Si vous étiez pdg demain, quelle serait votre première décision ?” “Comment vous détendez-vous ?” “Une chose que les gens ne savent pas sur vous ?” “Y a-t-il une valeur ou une conviction personnelle qui est non négociable pour vous ?
Vidéo – Tu te souviens de ton premier entretien d’embauche ?
