Le lexique RH, la compil’ numéro 2

Mise en ligne le jeudi 13, mars 2025

Mise à jour le jeudi 13 mars 2025

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By Guirec Gombert, Content & community manager

Vous l’attendiez… ? Voici notre nouvelle compil déchiffrant les concepts les plus mystérieux des ressources humaines.

Aujourd’hui, on vous explique le panic-hiring, l’upskilling, le quiet quitting, le career catfishing, le job sharing, le ressenteism et la kakistocratie. Tout un programme !

Pour aller plus loin
(Re)lisez notre Compil du lexique RH numéro 1

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Career catfishing

Le catfishing, ou cyberimposture, « est une activité trompeuse par laquelle une personne crée un personnage fictif ou une fausse identité sur un réseau social, en ciblant généralement une victime spécifique », peut-on lire sur Wikipédia. Appliqué au monde du travail, le career catfishing consiste à s’inventer un nom donc mais aussi des diplômes et une expérience professionnelle. Les candidats réussissent les tests et l’entretien d’embauche mais ils ne se rendent jamais sur leur lieu de travail. Selon une étude citée par le quotidien The Guardian, 34% des Zennials (les membres de la génération Z) ont déjà pratiqué le career catfishing, contre 24% des Millenials, 11% des Xennials et seulement 7% des Boomers.

Qu’est-ce qui motive ce comportement ? Le journal anglais évoque une probable exaspération face à des processus de recrutement jugés « décourageants, labyrinthiques, opaques et chronophages ». Ce serait aussi une façon de se venger des entreprises qui ghostent les candidats. Est-ce évitable ? La meilleure chose à faire est évidemment d’avoir une attitude exemplaire et de répondre à chacun des postulants. En vous dotant des bons outils de recrutement – notre ATS bien sûr ! – vous arriverez aussi mieux à trier les candidatures.

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Job sharing

Un fauteuil pour deux. Le job sharing consiste à recruter deux salariés ou plus, qui se partagent un même poste. Cette organisation du travail en adéquation avec les nouvelles attentes des collaborateurs leur permet de profiter de leur vie personnelle sans sacrifier leur vie professionnelle. C’est aussi particulièrement bénéfique pour l’entreprise. Selon une enquête de Direct Emploi, le job sharing améliore la productivité des salariés de 10%, réduit le taux de turn-over et limite le risque de burn-out.

C’est en outre un formidable vecteur d’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes. En suisse – comme en France où les femmes représentent 78% des contrats à temps partiel, selon Oxfam… – le « temps partiel reste très genré », peut-on lire sur le portail officiel des PME suisses. Et d’ajouter : « Le top sharing répond à ce problème systématique en leur permettant d’accéder à des postes à responsabilité, même en travaillant à 70% ou à 80% ». Une piste très sérieuse donc pour attirer et retenir vos prochaines recrues.

Kakistocratie

La kakistocratie ou cacocratie est un système où le pouvoir est entre les mains des plus mauvais. Il est formé sur les mots grecs kakos, mauvais ou mal, et kratos, pouvoir. La kakistocratie a évidemment des effets néfastes sur les équipes.  « Les incompétents nuisent à la performance de l’entreprise. Ils créent un climat de désordre et de confusion. Les cadres et les objectifs ne sont pas clairs, ce qui entraîne une souffrance des collaborateurs. La kakistocratie est ainsi peu propice à l’épanouissement personnel et professionnel« , écrit dans la revue HBR, Isabelle Barth*, chercheuse en sciences du management à l’Université de Strasbourg.

Comment les incompétents s’emparent-ils du pouvoir ? Cela s’explique par le principe de Peter, qui veut que les « personnes les plus incompétentes sont systématiquement affectées aux postes où ils risquent de causer le moins de dégâts : ceux de managers ». La boucle est bouclée.

* Dans l’ouvrage La Kakistocratie ou le pouvoir des pires (Editions EMS), Isabelle Barth souligne que la kakistrocratie est souvent liée aux critères de recrutement et/ ou de promotion dans l’entreprise. Dans les petites entreprises, ce sont les enfants du fondateur que l’on « case » aux postes de direction. Dans d’autres structures, cela  s’apparente à un système de clans, où l’on favorise l’entre-soi – comme le fait de sortir des mêmes écoles -, sans rapport avec la réalité du poste.

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Crédit : Pexels / miketyurin

Panic hiring

Dans une guerre des talents toujours plus intense, les RH peuvent céder au panic hiring. A tort évidemment. Selon les études et le poste occupé, le coût moyen d’un recrutement raté varie de 20 000 à 200 000 euros, , souligne le Cairn. C’est aussi une perte de temps et cela peut nuire à votre image, en interne comme auprès de vos clients.

La première règle pour éviter à votre entreprise de perdre de l’argent, c’est de prendre votre temps. Commencez par identifier très clairement les besoins pour ce poste. Puis regardez si vous ne disposez pas du talent qui pourrait être intéressé par ce poste. A défaut, faites jouer la cooptation pour capter de nouveaux CV. Si ce n’est pas suffisant, vous pouvez élargir votre recherche.

💡On vous le répète mais il est possible d’améliorer ses recrutements et de trier au mieux les candidats en utilisant notre logiciel de recrutement. Si vous ne l’avez pas encore testé, découvrez comment Beetween vous accompagne et réinvente vos recrutements avec notre démo personnalisée.

Quiet quitting

Ce n’est pas un phénomène nouveau. Régulièrement les entreprises sont confrontées à des salariés en pleine démission silencieuse. Ils restent en poste mais n’ont plus aucune motivation. Ils se contentent de faire leur tâche. En 2023, le site myRHline avait creusé les causes du quiet quitting. Cela s’explique notamment par :

  • Un manque de reconnaissance;
  • Un management ne correspondant pas aux aspirations des salariés.
  • La recherche de sens au travail.

Pour remotiver les salariés, les entreprises et les managers disposent de plusieurs leviers d’action :

  • Une plus grande flexibilité dans le travail;
  • Une augmentation salariale (ça marche toujours mais pas très longtemps…);
  • Revoir la fiche de poste et son intitulé (certains aiment les titres ronflants);
  • Créer un sentiment d’appartenance en jouant sur le storytelling de votre entreprise,
  • Développer une politique RSE pour donner du sens au travail.

Ressentéisme

Méfiez-vous des salariés en pleine démission silencieuse, il pourrait bientôt vous faire part de leur ressentéisme. Ce néologisme a eu son heure de gloire en 2023, année de la grande démission, souvenez-vous… Issu du verbe anglais to resent, il signifie « en vouloir » à quelqu’un ou à quelque chose. Dans le monde du travail, sont atteints de ressentéisme les salariés qui font part de leur mécontentement concernant les conditions de travail, le salaire ou la gestion de l’entreprise.

Ce comportement est évidemment délétère. Mais il ne faut pas s’y tromper, il est aussi le signe d’un certain mal-être au travail. Les remèdes sont les mêmes que pour les démissionnaires silencieux. Comme ce phénomène est facile à identifier, il est important de communiquer rapidement avec le ou les salariés râleurs pour ne pas laisser la situation s’envenimer.

Upskilling

La « montée en compétences » des collaborateurs est une autre voie intéressante pour lutter contre le quiet quitting et le ressentéisme. Cela se concrétise par des formations leur permettant de se perfectionner dans leur travail ou de continuer à exercer leur métier dans un contexte en mutation. Cela peut être la formation aux outils d’IA générative pour les salariés travaillant derrière un écran. Mais tout est imaginable. Vous pouvez tout à fait former vos commerciaux aux outils type Canva pou Prezi pour les aider à créer des présentations impactantes. Ou encore familiariser vos salariés aux notions de blockchain, d’expérience utilisateur, de social selling, etc.

Bref, tout pour faire évoluer et progresser les salariés dans leur vie professionnelle et favoriser leur employabilité. Pour l’entreprise, c’est aussi une façon de doper sa marque employeur.

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By Guirec Gombert, Content & community manager

Journaliste / Content manager, j'écris des articles sur le monde du travail, le tourisme, les finances personnelles, le vin et même la voile !